"Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été."
(Albert Camus)
dimanche 26 avril 2009
samedi 25 avril 2009
vendredi 24 avril 2009
Gospels
"parfois je nous vois tous en petites jaquettes d'hôpital
bleu souffrance, dispersés dans les lits cireux de la douleur
hommes forts et femmes à l'avenant
prouesses d'évangile et des modes technos subséquents
tout à coup, dans un plan-séquence fragilisé
par le regard embué et les mains qui ne tiennent plus
aucune perspective
tombant
sous les secousses sismiques
les aléas violents de la lourde existence
désormais sans position
désarmés et frêles comme des soldats d'hôpital
errants dans leur frayeur de mourants
mais il est si difficile de voir les femmes fortes
et les hommes à l'avenant
autrement que dans leur gloire sociologique
leur abstraction matérialiste
ce que l'on voit sans rien saisir
ni la vitesse de l'accumulation, ni le rythme flou
ce qui détraque la capacité d'absorption
et la présence au monde
inutile d'y porter le regard autrement
alors je replace les cravates
les bas noirs, tous les morceaux
les Grands Mécanismes
leurs suites sur le tableau
et le flou reprend son lot
dans le pesant exact de la vie"
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)
bleu souffrance, dispersés dans les lits cireux de la douleur
hommes forts et femmes à l'avenant
prouesses d'évangile et des modes technos subséquents
tout à coup, dans un plan-séquence fragilisé
par le regard embué et les mains qui ne tiennent plus
aucune perspective
tombant
sous les secousses sismiques
les aléas violents de la lourde existence
désormais sans position
désarmés et frêles comme des soldats d'hôpital
errants dans leur frayeur de mourants
mais il est si difficile de voir les femmes fortes
et les hommes à l'avenant
autrement que dans leur gloire sociologique
leur abstraction matérialiste
ce que l'on voit sans rien saisir
ni la vitesse de l'accumulation, ni le rythme flou
ce qui détraque la capacité d'absorption
et la présence au monde
inutile d'y porter le regard autrement
alors je replace les cravates
les bas noirs, tous les morceaux
les Grands Mécanismes
leurs suites sur le tableau
et le flou reprend son lot
dans le pesant exact de la vie"
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)
dimanche 19 avril 2009
Nocturne
"tandis que je me brise cet hiver-là
(trop de sang, de dépérissement et de fins du monde)
tu agonises tout l'hiver écroulée dans ton lit
écartelée le printemps durant entre tes souffrances
et les campements de la mort
dévastée par les ruines d'un été de morphine
petit squelette, à l'automne, ta vie s'éteint.
(...)
moi aussi, Maman, la mort me suit
même qu'elle court vue d'ici
je n'ai qu'à fermer les yeux
chercher mon souffle
et...
(...)
la mort me suit, Maman, la mort nous suit
t'inquiète, je l'ai bien vue
je passe mes journées en sa doucereuse compagnie
là où je vis, dans la poussière des papillons
dans une allée éclairée du crépuscule des anges."
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)
(trop de sang, de dépérissement et de fins du monde)
tu agonises tout l'hiver écroulée dans ton lit
écartelée le printemps durant entre tes souffrances
et les campements de la mort
dévastée par les ruines d'un été de morphine
petit squelette, à l'automne, ta vie s'éteint.
(...)
moi aussi, Maman, la mort me suit
même qu'elle court vue d'ici
je n'ai qu'à fermer les yeux
chercher mon souffle
et...
(...)
la mort me suit, Maman, la mort nous suit
t'inquiète, je l'ai bien vue
je passe mes journées en sa doucereuse compagnie
là où je vis, dans la poussière des papillons
dans une allée éclairée du crépuscule des anges."
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)
samedi 18 avril 2009
"Si nous ne respections que ce qui est inévitable et a droit à être respecté, musique et poésie retentiraient le long des rues. Aux heures de mesure et de sagesse, nous découvrons que seules les choses grandes et dignes sont douées de quelque existence permanente et absolue, - que les petites peurs et les petits plaisirs ne sont que l'ombre de la réalité. Celle-ci toujours est réjouissante et sublime. En fermant les yeux et sommeillant, en consentant à se laisser tromper par les apparences, les hommes établissent et consolident leur vie quotidienne de routine et d'habitude partout, qui encore est bâtie sur des fondations purement illusoires."
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
mardi 14 avril 2009
lundi 13 avril 2009
Possessions
"Lorsqu'il m'est arrivé de rencontrer un immigrant qui chancelait sous un paquet contenant tout son bien - énorme tumeur, eût-on dit, poussée sur sa nuque - je l'ai pris en pitié, non parce que c'était, cela, tout son bien, mais parce qu'il avait tout cela à porter. S'il m'arrive d'avoir à traîner mon piège, j'aurai soin que c'en soit un léger et qu'il ne me pince pas en une partie vitale. Mais peut-être le plus sage serait-il de ne jamais mettre la patte dedans."
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
vendredi 10 avril 2009
Pauvreté volontaire
"Travaillerons-nous toujours à nous procurer davantage, et non parfois à nous contenter de moins? (...) C'est le voluptueux, c'est le dissipé, qui lancent les modes que si scrupuleusement suit le troupeau."
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
(Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois)
jeudi 9 avril 2009
Rôle des artistes
"C'est le rôle des artistes de s'engager. Il faut donner à voir ce qui nous préoccupe."
Image : www.myspace.com/iowana
(Enki Bilal)
Image : www.myspace.com/iowana
(Enki Bilal)
lundi 6 avril 2009
dimanche 5 avril 2009
vendredi 3 avril 2009
R.E.P.
"tu es toute ma mémoire, bonté divine
où t'es-tu envolée?"
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)
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