mardi 27 mai 2008

Individualité rebelle

"Je ne crois qu'à ce qui est rare : les grands esprits, les grands caractères, les grands hommes. Qu'importe le reste ! Le plus grand éloge qu'on puisse faire d'un diamant, c'est de l'appeler un solitaire."

(Barbey)

samedi 17 mai 2008

Jeu brûlant

"Tes lettres au compte-gouttes.
Ma boulimie de mots.
Et toi qui ne dis toujours rien.
Sauf quelques phrases passagères.
Ton silence qui sonne faux.
Mon je qui hurle.
Ton jeu qui brûle."

(Adriana Lebbos, Philosofille)

vendredi 16 mai 2008

La condition inhumaine

"Si tu es en société, évite de dire que tu es content. Sois-le si tu veux mais clandestinement. Tache d'effacer la touche de couleur dans tes yeux marrons, ton sourire rose souriant bête et béat offense la condition inhumaine qui baigne dans une morose grisaille ambiante. Tu souris... tu oses sourire?...alors non vraiment, un faux-pas pareil, ça ne se fait pas. Si tu n'affiches pas un rictus effrayant autour de tes lèvres, on pourrait t'arrêter pour excès de superficialité, abus de prétention, positivié, nonchalance, égoïsme, égotisme, égocentrisme... de lourdes charges pèseraient alors contre toi. Avec ta bonne humeur tu deviens dangereux pour la tranquilité de la communauté. Les normes sociales (asociales) pour y être admis, simple! Rouspéter, faire la gueule, prétendre que rien ne va, "je suis stressée", déprimer (ou faire semblant). Politically correct, ça!"

(Adriana Lebbos, Philosofille)

mercredi 14 mai 2008

Philoblague

"Ce sont mes principes; si tu ne les aimes pas, j'en ai d'autres."

(Groucho Marx)

dimanche 11 mai 2008

Éloge de la lenteur

"La vitesse empêche d'être soi."

(Frédéric Beigbeder)

Promesses

"Je crois trop aux promesses. Quoique les promesses dans ce monde me semblent franchement compromises."

(Adriana Lebbos, Philosofille)

mardi 6 mai 2008

Les maux dits

"Croire qu'on raconte, se dire qu'on explique. Toucher, foudroyer, bouleverser, les mots s'entremêlent, en quête d'émotion... on regarde entre les lignes, scrute les ponctuations, interprète les silences, analyse les soupirs... qui a osé dire qu'ils n'étaient qu'accessoires, les mots? Qu'une image vaut mieux que mille mots? Ils manipulent, ils aimantent, ils mentent. Ce n'est pas au hasard qu'on les lie et ce n'est pas par hasard qu'ils donnent des frissons dans le dos et cette boule de chaleur au creux du ventre. Les mots font mal, et puis cajolent et puis consolent. Les mots cachent, les mots masquent. Créent des distances. Dressent un paravent. Figent dans l'espace temps. Evanescence en plein effervescence. Résistance. Maudit mot dit."

(Adriana Lebbos, Philosofille)

lundi 5 mai 2008

Porter plainte

"Je vous prie de m'excuser, les écrivains sont des gens plaintifs, j'espère ne pas trop vous ennuyer avec ma douleur. Écrire, c'est porter plainte."

(Frédéric Beigbeder)

dimanche 4 mai 2008

Je suis seul(e) donc je pense

"Être seul est devenu une maladie honteuse. Pourquoi tout le monde fuit-il la solitude? Parce qu'elle oblige à penser. De nos jours, Descartes n'écrirait plus: "Je pense donc je suis." Il dirait: "Je suis seul donc je pense." Personne ne veut la solitude, car elle laisse trop de temps pour réfléchir. Or plus on pense, plus on est intelligent, donc plus on est triste."

(Frédéric Beigbeder)

jeudi 1 mai 2008

Mon pays c'est la vie

"Combien de temps...
Combien de temps encore
Des années, des jours, des heures, combien ?
Quand j'y pense, mon coeur bat si fort...
Mon pays c'est la vie.
Combien de temps...
Combien ?

Je l'aime tant, le temps qui reste...
Je veux rire, courir, pleurer, parler,
Et voir, et croire
Et boire, danser,
Crier, manger, nager, bondir, désobéir
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Voler, chanter, parti, repartir
Souffrir, aimer
Je l'aime tant le temps qui reste

Je ne sais plus où je suis né, ni quand
Je sais qu'il n'y a pas longtemps...
Et que mon pays c'est la vie
Je sais aussi que mon père disait :
Le temps c'est comme ton pain...
Gardes-en pour demain...

J'ai encore du pain
Encore du temps, mais combien ?
Je veux jouer encore...
Je veux rire des montagnes de rires,
Je veux pleurer des torrents de larmes,
Je veux boire des bateaux entiers de vin
De Bordeaux et d'Italie
Et danser, crier, voler, nager dans tous les océans
J'ai pas fini, j'ai pas fini
Je veux chanter
Je veux parler jusqu'à la fin de ma voix...
Je l'aime tant le temps qui reste...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je veux des histoires, des voyages...
J'ai tant de gens à voir, tant d'images..
Des enfants, des femmes, des grands hommes,
Des petits hommes, des marrants, des tristes,
Des très intelligents et des cons,
C'est drôle, les cons ça repose,
C'est comme le feuillage au milieu des roses...

Combien de temps...
Combien de temps encore ?
Des années, des jours, des heures, combien ?
Je m'en fous mon amour...
Quand l'orchestre s'arrêtera, je danserai encore...
Quand les avions ne voleront plus, je volerai tout seul...
Quand le temps s'arrêtera..
Je t'aimerai encore
Je ne sais pas où, je ne sais pas comment...
Mais je t'aimerai encore...
D'accord ?"

(Serge Reggiani, Paroles : Jean-Lou Dabadie)