dimanche 27 février 2005

Humanisme

"N'est-il pas de notre responsabilité comme être humain de se regarder dans les yeux lorsque nous nous rencontrons ? D'être attentif à ceux que nous croisons chaque jour et de communiquer d'une certaine façon que le monde est un endroit où il vaut la peine de vivre ?"

(Guy Sprung)

mardi 22 février 2005

Être spirituel plutôt que religieux

"Je n'aime pas le mot "religieux". Je lui préfère le mot "spirituel". Est spirituel ce qui, en nous, ne se suffit pas du monde, ne s'accommode d'aucun monde. C'est quand le spirituel s'affadit qu'il devient du "religieux"."

(Christian Bobin, Autoportrait au radiateur)

lundi 21 février 2005

Un silence éloquent

"Ce qui est vraiment dit, ce n'est jamais avec des mots que c'est dit. Et on l'entend quand même. Très bien."

(Christian Bobin, La femme à venir)

dimanche 20 février 2005

Zombis

"L'air du temps est irrespirable or nous continuons à respirer.
Serions-nous déjà morts ?"

(Christian Bobin, Ressusciter)

vendredi 18 février 2005

Sur la persévérance (Axiome Zen)

"Quand tu parviendras au sommet de la montagne, continue à monter."

(Axiome zen)

jeudi 17 février 2005

Sur la lecture

"La signification d'un texte est amplifiée par les capacités et les désirs du lecteur. Face à un texte, le lecteur peut transformer les mots en message qui résout pour lui une question sans rapport historique avec le texte ni avec son auteur. Cette transmission du sens peut enrichir ou appauvrir le texte ; invariablement, la situation du lecteur déteint sur le texte. Par ignorance, par conviction, par intelligence, par ruse et tricherie, par illumination, le lecteur récrit le texte avec les mots de l'original mais sous un autre en-tête, il le recrée, en quelque sort, du simple fait de lui donner une existence."

(Alberto Manguel, Une histoire de la lecture)

mardi 15 février 2005

Carpe Diem

"Le passé nous retient, le futur nous tourmente, voilà pourquoi le présent nous échappe."

(Flaubert)

mercredi 9 février 2005

Le but de la vie

"Celui qui vit vraiment ne demande jamais ce qu'est la vie, et il n'a aucune théorie sur elle. Seuls ceux qui vivent qu'à demi parlent du but de l'existence."

"Le but général de la vie des hommes se cache au plus profond de vous parce que vous faites partie du tout. Vous aspirez vous-même à la sécurité, à la permanence, au bonheur - à quelque chose à quoi vous accrocher.

Pour savoir s'il existe une transcendance, une vérité qui n'est pas du monde de la pensée, toutes les illusions de la pensée doivent se dissiper, je veux dire qu'on doit les comprendre et les éliminer. Alors seulement on peut découvrir la réalité, savoir s'il existe ou non un but. Affirmer ou croire qu'il y en a un, est encore une illusion. Mais si vous pouvez voir au juste de quoi sont faits vos conflits, vos luttes, vos vanités, vos ambitions, vos espoirs, vos craintes et les dépasser, aller au-delà et au-dessus, alors vous trouverez."

(Jiddu Krishnamurti, À propos de Dieu)

mardi 8 février 2005

Nous sommes des coques vides

"En général nous avons des possessions parce qu'en dehors d'elles nous n'avons rien : nous sommes des coques vides, si nous ne possédons pas. Nous remplissons nos vies de meubles, de musique, de connaissances, de ceci ou cela. Et cette coque fait beaucoup de bruit, et ce bruit nous l'appelons vivre, et avec cela nous sommes satisfaits. Lorsque se produit une rupture violente, nous tombons dans l'affliction parce que nous nous découvrons tels que nous sommes, des coques vides qui n'ont pas beaucoup de sens."

(Jiddu Krishnamurti, La première et dernière liberté)

lundi 7 février 2005

L'homme religieux

"L'homme religieux est celui qui n'appartient à aucune religion, à aucune nation, à aucune race, qui est intérieurement complètement seul, dans un état de non-savoir."

(Jiddu Krishnamurti, À propos de Dieu)

samedi 5 février 2005

Être sans peur

"Être sans peur c'est regarder la peur en face; mais tout comme dans le cas du plaisir, jamais nous n'entrons en contact direct avec la peur. Jamais le contact direct n'a lieu, comme on entre en contact quand on touche une porte, une main, un visage, un arbre : nous n'entrons en contact avec la peur qu'à travers l'image que nous nous en créons."

(Jiddu Krishnamurti, À propos de Dieu)

mercredi 2 février 2005

Adieu Guy, adieu mon ange

Ce que je veux savoir...

"Cela ne m'intéresse pas de savoir
quel est ton métier, ce que je veux savoir,
c'est ce qui te tient à coeur et si
tu oses rêver d'accomplir tes désirs.
Si tu es prêt à paraître fou
par amour ou pour tes rêves,
pour l'aventure d'être vivant.
Je veux savoir si tu as touché
le coeur de ta tristesse, si tu t'es ouvert
suite aux épreuves de la vie
ou si tu t'es desséché et fermé
par peur de la douleur.
Je veux savoir si tu peux
expérimenter ta douleur
ou la mienne sans chercher
à la cacher, à la diminuer
ou à la solutionner.
Je veux savoir si tu peux entrer
dans la joie, la mienne ou la tienne,
si tu peux danser sauvagement
et laisser l'extase te remplir
jusqu'au bout des doigts
sans apposer de limites humaines
et sans penser être prudent ou réaliste.
Cela ne m'intéresse pas de savoir
si l'histoire que tu me racontes est vraie,
ce que je veux savoir, c'est si tu peux
décevoir quelqu'un d'autre afin de rester vrai
envers toi-même, si tu peux supporter
l'accusation d'être un traître
et ne pas trahir ta propre âme.
Je veux savoir si tu as suffisamment
de foi pour être digne de confiance,
je veux savoir si tu sais voir la beauté
même si ce n'est pas beau tous les jours."

(Texte amérindien lu par Joël à l'occasion des obsèques de Guy, le mardi 1er février 2005 à Montélimar, France)