jeudi 27 octobre 2005

"Bien qu'il y ait une fin, il y a un renouveau"

"Mourir chaque jour à toutes les choses que nous avons acquises, à tout le savoir, à tous les souvenirs, à toutes les luttes, ne pas véhiculer tout cela jusqu'au jour suivant - c'est en cela qu'est la beauté : bien qu'il y ait une fin, il y a un renouveau."

(Krishnamurti, De la vie et de la mort)

lundi 10 octobre 2005

Se libérer du connu

"Ce qui nous fait peur, ce n'est pas l'inconnu, c'est de perdre le connu. Vous redoutez de perdre votre famille, de vous retrouver seul, privé de compagnons; vous avez peur du supplice de la solitude, peur d'être privé de vos expériences, des biens que vous avez accumulés. C'est le connu que vous redoutez de lâcher. Le connu, c'est la mémoire, et l'esprit s'accroche à cette mémoire. (...) Pour comprendre la beauté et la nature extraordinaire de la mort, il faut être libéré du connu. Mourir au connu est le commencement de la compréhension de la mort, car alors l'esprit acquiert fraîcheur et nouveauté, et la peur est absente."

(Krishnamurti, De la vie et de la mort)

mardi 4 octobre 2005

L'origine de l'isolement

"Si nous examinons cela d'un peu plus près, nous verrons que les idées ne rassemblent nullement les hommes. Une idée peut aider à constituer un groupe, mais ce groupe s'oppose à un autre dont les idées sont différentes, et ainsi de suite, jusqu'à ce que les idées deviennent plus importantes que l'action : les idées, les croyances, les religions établies, les hommes séparés."

(Krishnamurti, La relation de l'homme au monde)

lundi 3 octobre 2005

Le mur

"Si nous passons en revue nos vies et observons nos relations, nous voyons qu'il s'agit de créer une résistance à l'autre, d'édifier un mur par-dessus lequel nous regardons et observons l'autre. Mais nous restons derrière ce mur que nous maintenons toujours, qu'il soit psychologique, matériel, économique ou national. Tant que nous vivons dans l'isolement derrière un mur il n'y a pas de relation avec l'autre. Nous vivons en vase clos parce que c'est bien plus gratifiant; nous pensons être bien mieux protégés. Le monde est cause de tant de perturbations - il y a tant de chagrin, tant de douleur, de guerre, de destruction, de détresse - que nous voulons y échapper et vivre à l'abri des murailles de notre propre être psychologique. C'est ainsi que, pour la plupart d'entre nous, la relation est en réalité une démarche d'isolement et, bien entendu, des relations de ce genre induisent une société qui génère aussi l'isolement. C'est exactement ce qui se passe dans le monde entier. Vous restez isolé et tendez la main par dessus le mur, en parlant d'internationalisme, de fraternité ou de de ce que vous voulez, mais en fait, les gouvernements persistent en toute souveraineté, de même que les armées. Tout en restant attaché à vos propres limites, vous croyez pouvoir créer l'unité et la paix dans le monde, ce qui est impossible. Tant que vous avez une frontière, qu'elle soit nationale, économique, religieuse ou sociale, il est évident qu'il ne peut y avoir de paix dans le monde."

(Krishnamurti, La relation de l'homme au monde)