jeudi 29 septembre 2005

Le problème du monde

"Le problème qui se pose n'est pas celui du monde. C'est vous dans votre relation à l'autre qui créez un problème; et ce problème lorsqu'il s'étend devient le problème du monde."

(Krishnamurti)

mercredi 28 septembre 2005

Paroles, paroles

"Les paroles seules comptent
Le reste est bavardage"

(Ionesco)

mardi 27 septembre 2005

Devise minimaliste

"Simplify, simplify."

(Henry D. Thoreau)

lundi 26 septembre 2005

La droiture de l'âme dicte celle de l'art

"If your heart is not right, your art can't be right."

(Sakiyama roshi)

dimanche 25 septembre 2005

L'intelligence n'est pas affaire de diplômes

"L'intelligence n'est pas affaire de diplômes. Elle peut aller avec mais ce n'est pas son élément premier. L'intelligence est la force, solitaire, d'extraire du chaos de sa propre vie la poignée de lumière suffisante pour éclairer un peu plus loin que soi - vers l'autre là-bas, comme nous égaré dans le noir."

(Christian Bobin, L'inespérée)

mercredi 21 septembre 2005

Parlons d'amandier en fleur...

"Parler de peinture ce n'est pas comme parler de littérature. C'est beaucoup plus intéressant. Parler de peinture c'est très vite en finir avec la parole, très vite revenir au silence. Un peintre c'est quelqu'un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. Un peintre c'est quelqu'un qui nous envoie sans arrêt des photographies du monde. Beaucoup d'images, trop d'images pour les serrer toutes dans un portefeuille et les sortir de temps en temps : voici le monde comme il bat dans le coeur d'un inconnu. Voici le coeur d'un inconnu comme il bat dans mon coeur. Bonnard est mort en 1947. Sa dernière note dans son dernier carnet disait ceci : "J'espère que ma peinture tiendra, sans craquelures. Je voudrais arriver devant les jeunes peintres de l'an 2000 avec des ailes de papillon." Sa dernière peinture était celle d'un amandier en fleur. Un dernier souffle, un ultime effort : allez, tout donner une dernière fois, tout fleurir d'un seul coup, partir sans regret, sans rien laisser au fond de soi. Il y a deux attitudes possibles devant la mort. Ce sont les mêmes attitudes que devant la vie. On peut les fuir dans une carrière, une pensée, des projets. Et on peut laisser faire - favoriser leur venue, célébrer leur passage. La mort dont nous ne savons rien posera sa main sur notre épaule dans le secret d'une chambre ou elle nous giflera dans la lumière du monde - c'est selon. Le mieux que nous puissions faire en attendant ce jour est de lui rendre sa tâche légère : qu'elle n'ait presque rien à prendre parce que nous aurions déjà presque tout donné. Qu'elle n'ait à tenir entre ses doigts que quelques fleurs d'amandier."

(Christian Bobin, L'inespérée)

Les "lumières" de Provence sont à Montréal à compter de demain jeudi 22 septembre au Musée des Beaux-Arts. Il ne nous restera plus qu'à imaginer l'odeur combinée de lavande, de thym, de tilleul et de romarin, le souffle du Mistral dans nos cheveux, le chant insistant des cigales camouflées dans les chênes et la chaleur du fort soleil du midi sur notre peau ... Ma Provence telle qu'elle bat dans le coeur de Vincent Van Gogh, Paul Cézanne, Hubert Robert, Joseph Vernet, Émile Loubon, Claude Monet, Auguste Renoir, Paul Signac, Albert Marquet, Charles Camoin, André Derain, Raoul Dufy et Georges Braque.

lundi 19 septembre 2005

"The way of the warrior"

"Sans humilité, aucun respect n'est possible
Sans respect, aucune confiance ne peut naître
Sans confiance, aucun enseignement ne peut être donné ni reçu."

(Le bushido)

mercredi 14 septembre 2005

Nourritures célestes

"L'homme souffre parce qu'il fait l'erreur de croire qu'il est le corps. Si vous vous identifiez au costume et à la chemise que vous portez et que vous les laviez soigneusement mais que vous oubliiez de manger, serez-vous heureux ?"

(A.C Bhaktivedanta Swami Prabhupada)

jeudi 8 septembre 2005

Le corps... ce véhicule

"Imaginons deux hommes assis dans une splendide voiture. Un accident l'endommage gravement; le propriétaire de la voiture s'afflige, mais non le passager. Pourquoi ? Comment expliquez-vous psychologiquement ce fait ? Qu'est-ce qui provoque l'affliction du propriétaire ? (...) Le propriétaire pense en termes de possession : "Oh, ma voiture est endommagée !" Son ami, n'ayant pas ce sentiment de possession à l'égard du véhicule, ne se trouve nullement affecté.
De même, le corps est différent de l'âme, et dès que vous prenez conscience de ne pas posséder votre corps, vos préoccupations à son égard s'effacent."

(A.C. Bhaktivedanta Swami Prabupada)

vendredi 2 septembre 2005

Anxiolytique philosophique

"(...) je n'ai pu toucher que des livres de philosophie, je ne leur demandai ni sens ni réponse, je sais bien qu'ils ne peuvent pas les donner, non, ce qui me touchait, c'était leur voix, leur style, leur ton, il y a quelque chose de calmant dans la philosophie, une manière de parler du vivant comme si on était déjà mort (...)"

(Christian Bobin, La plus que vive)