"tandis que je me brise cet hiver-là
(trop de sang, de dépérissement et de fins du monde)
tu agonises tout l'hiver écroulée dans ton lit
écartelée le printemps durant entre tes souffrances
et les campements de la mort
dévastée par les ruines d'un été de morphine
petit squelette, à l'automne, ta vie s'éteint.
(...)
moi aussi, Maman, la mort me suit
même qu'elle court vue d'ici
je n'ai qu'à fermer les yeux
chercher mon souffle
et...
(...)
la mort me suit, Maman, la mort nous suit
t'inquiète, je l'ai bien vue
je passe mes journées en sa doucereuse compagnie
là où je vis, dans la poussière des papillons
dans une allée éclairée du crépuscule des anges."
(Hélène Monette, Thérèse pour joie et orchestre)