dimanche 20 mars 2005

Un chagrin de passage

"Tout était devenu léger, sans conséquence, sans avenir et donc sans suite. Cela rendait la vie, d'une certaine manière, plus agréable de la savoir gratuite, ou idem, sur le point de s'achever. Il n'y avait plus rien à exploiter, à conserver, à utiliser. Rien n'était plus ni vendable, ni productif, ni positif : ces mots qui toute son existence lui avaient cassé les pieds. Tout était offert, enfin sans rapport avec l'effort produit ni avec le prix à en retirer."

(Françoise Sagan, Un chagrin de passage)