vendredi 5 octobre 2007

Le bonheur inaltérable ?

"Mis à part les victimes d’expériences particulièrement traumatisantes comme la torture ou le viol, la majorité de ceux que frappent la cécité ou la paralysie retrouvent rapidement le degré de bonheur antérieur à leur changement d’état. Lors d’une étude portant sur cent vingt-huit tétraplégiques, la plupart ont reconnu qu’ils avaient tout d’abord songé à se suicider. Un an plus tard, seulement dix pour cent jugeaient leur vie misérable : la majorité l’estimait bonne. Les étudiants de l’université de l’Illinois aux États-Unis n’ayant rien vécu de tel se déclaraient heureux 50% du temps, malheureux 22% du temps et ni l’un ni l’autre 29% du temps. Il apparaît que les évaluations fournies par les étudiants handicapés sont identiques à 1% près."

(Matthieu Ricard, Plaidoyer pour le bonheur)